30.4.08

La Sécu est une illusion métaphysique !

Alain, "Propos d'économique", 1926 :

Il se peut bien, dit Castor, que les principes qui règlent l'administration des finances publiques soient un peu trop métaphysiques. L'unité est belle et claire, certes, mais sous la condition d'une grandeur limitée qui permette de percevoir l'unité. Passé cette limite, chacun travaille dans son coin et personne n'assemble. L'argent est jeté chaque jour dans la caisse unique, immense réservoir où les recettes perdent leur couleur propre.

Imaginons une ville avec un port fluvial ; le fleuve est mal dragué, les quais sont vieux et incommodes, l'outillage de chargement et de déchargement est insuffisant ; les grands bateaux n'y viennent plus. La ville emprunte, remet tout en état, d'après les meilleurs modèles ; l'emprunt est gagé et le remboursement est assuré en cinquante ans, partie par une taxe sur les bateaux à quai, partie par un impôt que paient les habitants. Chacun sait pourquoi il paye ; l'hôtelier voit de nouveau ses chambres pleines et sa table garnie, le marchand et le fabricant font venir aisément les produits, sans de coûteux transbordements ; la main-d'œuvre est demandée et bien payée ; l'argent revient ; on le voit revenir. Dix villes, cent villes en font autant ; l'opinion partout raisonne sans peine et voit clair dans les comptes.

Essayez de faire payer et de ne point faire les travaux prévus. On demande aussitôt : « Où va l'argent ? » Chacun dénonce une administration lente, des commis trop nombreux et qui ne travaillent guère, des ingénieurs négligents ou imprévoyants.

Bon. Mettons maintenant tout en commun. Toutes ces villes paient pour tous les travaux ensemble ; chacune réclame et tire à soi ; on discute sans fin sur l'urgence, sur l'intérêt commun. Ceux qui parlent et ceux qui écoutent ne connaissent bien qu'une chose ; chacun a dans la tête sa propre ville ; sur les autres villes il en est réduit à ce qu'il entend ; il croit ou ne croit point, selon que le nez de l'orateur est fait. Voilà l'intrigue, les coalitions, les promesses, les oublis, enfin une confusion inévitable. On juge sur pièces, ce qui est la pire méthode. Aucun industriel, aucun commerçant ne juge ainsi ; il connaît les choses, il les voit et les revoit. Il décide si une vieille machine peut encore marcher un an, si un vieux plancher tiendra, si une réparation est possible ou s'il faut tout refaire à neuf. Enfin il juge, au lieu que les autres raisonnent ».

« C'est, lui dis-je, que nous oublions toujours que l'homme a devant lui des choses, et non point des papiers et de l'argent. L'homme est défricheur, creuseur de rivières, paveur de rues, laboureur, maçon ; au lieu que le comptable est une sorte de métaphysicien, qui ignore les choses. Et les banques sont peut-être des cerveaux qui tournent à vide ».

« Cela, dit Castor, pourrait bien être. Mais je suis sûr d'une chose, c'est que les banquiers, les comptables et même les ingénieurs à paperasses, trouvent leur profit à cette confusion de toutes les recettes et de toutes les dépenses, qui leur donne grand pouvoir et moyen assuré de répondre à toutes les critiques, et ainsi de se tromper sans risques. Concevez maintenant si vous pouvez toutes les recettes mises ensemble, et réparties ensuite en dépenses selon l'éloquence de chacun, instruction, routes, police, canaux, opéra, pavage, marchés, musées, postes, archéologie, laboratoires, asiles de nuit, tabacs, expropriations, familles nombreuses, reboisement et le reste, tout cela criant misère et attaquant à la vrille le réservoir commun ; les gouvernants bouchant un trou pendant qu'on en creuse trois à côté. Cependant il y a un homme qui essaie de concevoir toutes ces choses ensemble, ou plutôt tous ces comptes ensemble. Ne vous étonnez pas qu'au lieu de juger, il raisonne, ce qui est faire des additions, et qu'il arrive tout au plus à estimer à peu près ce qui lui manque, et à chercher le moyen le plus prompt de faire payer ceux qu'il peut atteindre. Or ce plat empirisme suffit dans les temps paisibles ; mais ces temps-ci sont difficiles ».

« Quel remède ? lui dis-je. Il faudrait donc revenir à des caisses séparées, autonomes, système cent fois condamné ? »

« Oui, dit Castor, mais par qui condamné? »

27.4.08

Mission impossible: dégraisser l'Etat

C'est l'inénarrable J-F Probst qui donne son avis sur la question avec sa gouaille habituelle...





26.4.08

Les hommes de l'Etat et de la Sécurité sociale sont des bêtes !

C'est Ayn Rand qui le dit :
Bien que certains hommes tentent de survivre au moyen de la force brute ou par la fraude, le pillage, le vol ou le mensonge, ou en asservissant ceux qui produisent, le fait demeure que leur survie n'est rendue possible que par leurs victimes, c'est-à-dire ceux qui choisissent d'utiliser leur faculté rationnelle et de produire les biens qu'ils confisquent. De tels pilleurs sont des parasites incapables de survivre, et qui n'existent qu'en détruisant ceux qui sont capables, c'est-à-dire ceux qui suivent un processus d'action qui convienne à l'homme.

Les hommes qui tentent de survivre, non pas au moyen de la raison mais au moyen de la force, tentent de survivre comme le font les animaux. Mais de la même manière que les animaux ne pourraient survivre en tentant de le faire avec les moyens qui conviennent aux plantes, c'est-à-dire en restant là sans bouger et en attendant que le sol les nourrisse, les hommes ne peuvent survivre en tentant de le faire comme le font les animaux, en rejetant la raison et en comptant que les hommes productifs les servent selon leurs désirs. De tels pilleurs ne peuvent atteindre leurs buts que momentanément, et au prix de la destruction de leurs victimes et de la leur. Par exemple, les criminels ou les dictateurs.
La vertu d'égoïsme, pages 52-53.

25.4.08

Rions avec les déglingués syndicaux !

Il y a dans mon entreprise un intranet dédié à l'innovation, dans lequel les salariés peuvent suggérer, y compris de façon anonyme, des idées ou des améliorations dans n'importe quel domaine. C'est le principe de la boîte à idées remis au goût du jour avec les nouvelles technologies.

Un courageux anonyme (qui est forcément un déglingué syndical, au vu de son message) a glissé dans la boîte l'idée suivante qui vaut son pesant de cacahouètes :

Description de l'idée :
Engager des négociations avec les organisations syndicales pour attribuer une enveloppe destinée à rattraper les pertes financières que les syndicalistes subissent du fait de leurs mandats (retards de carrière, absence de part variable...)

Avantages : une meilleure responsabilité sociétale pour l'entreprise.

Impact attendu : augmentation satisfaction client.

Impact économique : aucun.

Eh oui, non contents de bénéficier de privilèges incroyables (tels que pouvoir glander dans l'entreprise plusieurs jours par mois impunément), ces messieurs demandent encore une rallonge (un maximum syndical ?). L'entreprise est pour eux une caisse sans fond dans laquelle il n'y a plus qu'à puiser au nom du privilège syndical (aux dernières nouvelles, sa proposition a été gentiment remisée à la poubelle).

NB : la responsabilité sociale des entreprises, c'est une nouvelle lubie technocratique, comme le développement du râble durable. Le gauchiste moyen sait bien qu'une entreprise est toujours irresponsable et ne cherche qu'à plumer le client, polluer la planète et exploiter ses employés. Heureusement que l'Etat est là pour la faire marcher droit !

24.4.08

Sur l'immigration clandestine

Intéressant débat avec François Guillaumat dans les commentaires de l'article précédent. N'hésitez pas à y participer...

Mon point de vue est que le légalisme démocratique ne peut jamais être accepté en bloc, mais doit être contesté quand il n'est pas en phase avec les principes libéraux (liberté individuelle et propriété). C'est pour cela que, de mon point de vue, un immigré en situation irrégulière qui n'est pas venu pour se faire assister mais qui gagne sa vie normalement doit être toléré.

Certes, il bénéficie de certains services "publics" gratuits (ne serait-ce que marcher dans la rue) auxquels il ne contribue pas s'il travaille au noir. Mais cela à mon avis ne peut lui être opposé. A la différence de la propriété privée, la propriété publique ne peut constituer un réel droit d'exclure. Si c'était le cas, ne pourrait-on pas justifier n'importe quel crime ou génocide décidé démocratiquement ?

François Guillaumat semble considérer l'Etat comme une sorte de syndic de copropriété qui établirait des règles (un règlement de copropriété) qui pourraient interdire l'installation d'un étranger. Mais ce serait un étrange règlement que celui qui interdirait aux copropriétaires de recevoir chez eux qui ils veulent. En réalité, il y a des limites quand on établit un règlement de copropriété. Si celui-ci obligeait par exemple les plus riches à verser de l'argent aux plus pauvres, serait-il légitime ? Certains diront :"oui, et si vous n'êtes pas contents, changez de copropriété." Mais alors la spoliation de la Sécurité sociale est justifiée : si on n'est pas content, on n'a plus qu'à quitter le pays.

Pour poursuivre la comparaison avec la copropriété, notre désaccord porte en fait sur le statut des parties communes. François Guillaumat dit en gros : faute de mieux, on est obligé d'accepter un règlement de copropriété qui interdirait aux étrangers d'emprunter les parties communes même s'ils sont invités par un copropriétaire qui est prêt à les loger. Admettons. Mais alors, la copropriété serait-elle autorisée à violer la propriété privée du propriétaire invitant pour expulser celui qui n'a pas respecté le règlement ? Cela reviendrait à affirmer une souveraineté absolue de l'Etat, libre de disposer à sa guise de la propriété privée. Ce n'est plus du libéralisme, c'est de l'absolutisme hobbesien.

On me répondra : la propriété privée peut être subordonnée à des règles communes (règlement de copropriété, servitudes, etc.), et la copropriété est en droit de les faire respecter, y compris en violant la propriété privée (comme expulser le clandestin réfugié chez vous). Je dis qu'on est dans l'arbitraire. Si un règlement de copropriété jusqu'ici tolérant décidait un jour à la majorité que les personnes de race jaune ou noire (ou tout autre critère discriminant) n'ont plus le droit de franchir le seuil de l'immeuble, faudrait-il le respecter ?

22.4.08

Etude de cas libertarienne numéro 2

"Etude de cas" (un bien grand mot) inspirée par l'article de Rioufol qui normalement devrait hérisser tous les libéraux cohérents (je sais, il n'y en a pas tant que ça) : le défi des salariés clandestins.

La question des sans-papiers (et plus généralement de l'immigration) est révélatrice de toutes les distorsions que la pensée étatique fait subir à la simple logique. Si vous admettez un tant soit peu les arguments étatistes et entrez dans leur logique perverse, vous perdez toute rationalité et vous vous mettez dans le camp des esclavagistes, une intervention en appelant une autre sans qu'on trouve de terme à l'interventionnisme. Et un jour vous finirez par penser que payer ses impôts ou ses contraventions est normal, et que le président de la République n'est pas seulement le chef des fonctionnaires, mais qu'il est votre représentant légitime (représentant en quoi, je ne sais pas, mais vu son bagout il doit être fort pour vendre des brosses).

Le seul point de vue libéral admissible est celui de la liberté de circulation pleine et entière. N'importe qui, indigène ou étranger, peut circuler où et comme il veut, dans le respect de la propriété d'autrui, évidemment.

Une frontière n'est pas une barrière dressée contre les méchants étrangers (qui de toutes façons ont mille façons de la contourner), elle est surtout une barrière dressée contre l'intérieur, posant des limites géographiques à l'intervention toujours plus envahissante de l'État.

Pourquoi alors tant de problèmes avec les sans-papiers ou les immigrés ?

Parce que notre Etat n'est pas un état neutre, uniquement chargé de faire respecter le droit naturel (liberté et propriété), seule chose qu'on est en droit d'attendre de l'organisation qui détient le droit du plus fort (définition classique de l'État).

L'Etat est aussi un mécanisme pervers de redistribution (tel que la SS) : l'Etat-providence. Dès lors qu'on offre des privilèges ou des subsides à certaines personnes, on attire tous ceux qui potentiellement en seront des bénéficiaires nets. Mais l'Etat providence, c'est une question de survie pour lui, ne peut tolérer que les étrangers du monde entier viennent librement participer au pillage des actifs, car (même en France) il y a des limites à la gabegie et à la folie nihiliste (encore que..., il paraît que la France va augmenter l’aide au continent noir, au grand bénéfice de certains dictateurs qui seront contents de se faire entretenir par le contribuable français).

Les travailleurs clandestins qui viennent pour travailler et non pour se faire assister posent un autre problème à l'État : non déclarés, ils échappent aux charges sociales et aux impôts ; dans tous les cas, déclarés ou non déclarés, ils "prennent l'emploi des Français" (soi-disant). Le plongeur africain, si on écoute certains, c'est encore pire que le plombier polonais (on dit qu'il y a 100000 clandestins qui travaillent dans le secteur de l'hôtellerie). Les hommes de l'État, comme toujours, sauront tourner la situation à leur avantage, en incriminant le méchant patron qui profite d'une main-d'œuvre bon marché plutôt que le pauvre clandestin exploité (qui pourtant est venu de son plein gré, fuyant en général un pays où les conditions de vie sont bien pires). En réalité, ils n'ont rien à fiche de la situation du clandestin, ce qui les tracasse c'est bien le butin qui leur échappe et l'"injustice" qu'il y aurait à voler une majorité de la population quand une minorité peut y échapper.

Notons au passage les vieux arguments nationalistes auxquels Rioufol n'échappe pas :
Comment l’opinion peut-elle comprendre que des emplois, généralement peu qualifiés, soient donnés à des clandestins alors qu’il existe près de trois millions de chômeurs et que les jeunes s’angoissent pour leur avenir ?
Il ne se pose pas la question de savoir quelle est cette "magie" qui fait que des emplois vont à des clandestins plutôt qu'à des chômeurs autochtones. Il y a des cours de praxéologie qui se perdent...

Dans une société réellement libérale, le terme d'"immigration clandestine" n'aurait plus aucun sens, les étrangers se trouvant à égalité avec les autochtones. Ce n'est donc pas l'immigration clandestine qu'il faut combattre, c'est l'Etat providence et la fiscalité, qui appauvrissent tout le monde, attirent les profiteurs et font fuir les plus capables.

Dans une société réellement libérale, répétons-le, il n'y aura pas d'État-providence : l'étranger qui viendra s'installer aura forcément un travail ou une source de revenus. Il n'y aura pas d'assistanat ni de sécurité sociale vampirisante, mais des assurances privées ou des mutuelles auxquelles on souscrira librement pour prévenir les risques sociaux (santé, chômage, retraite). Ceux qui voudront accueillir la "misère du monde" le pourront toujours, mais à leurs frais, pas à ceux de leurs compatriotes contribuables. Il n'y aura pas non plus de clandestins qui réclameront à être régularisés, puisqu'ils auront autant de droit d'être là que les autres, dès qu'ils respectent la liberté et la propriété d'autrui.

Les concepts de "travail au noir" ou de "personne en situation irrégulière" sont des inventions étatiques qui relèvent du terrorisme intellectuel. Elles ne servent qu'à ostraciser ceux qui ont la prétention d'échapper à l'esclavage abrutissant qu'impose le monstre froid à la population qui a le malheur d'être sous sa coupe.

19.4.08

Sécurité sociale et chômage

On dit que le déficit de la Sécurité sociale est le résultat du chômage, mais non ! C'est la cause ! Le chômage étant l'effet de cette organisation de la sécurité sociale, il ne s'agit pas d'expliquer une situation déficitaire par le phénomène créé par l'organisation elle-même. Le déficit est inhérent à l'organisation, elle est complètement dépourvue de régulation.

(...) Etant donné que l'institution violente d'un monopole d'Etat détruit la responsabilité, plus personne n'a intérêt à faire d'économie. La seule personne qui y aurait intérêt c'est celle que précisément le système prive de tout pouvoir de décision : le cochon de payant, le citoyen contribuable, citoyen que l'on prive de la libre disposition de son revenu. Il faut savoir que la Sécurité sociale vole au smicard la moitié de ce qu'il gagne.

(...) Le cochon de payant est le seul qui aurait intérêt à faire des économies, mais de ce fait il n'a plus intérêt à en faire. La seule manière de récupérer l'argent que les hommes de la Sécurité sociale lui ont volé c'est de se faire rembourser le plus possible [d'où le déficit perpétuel].
Extrait d'un entretien avec Georges Lane.

17.4.08

Etude de cas libertarienne

L'intérêt du libertarisme comme théorie éthique et politique est qu'il permet de trancher la plupart des conflits entre personnes sur la base unique du principe de non agression, de la propriété de soi-même et du critère de consentement.

Prenons au hasard un fait divers (j'aurais pu aussi bien choisir les projets idiots du gouvernement sur l'anorexie, les OGM, les atteintes continuelles à la liberté d'expression dans ce pays, etc).
DISCRIMINATION.
Privé d'un jeu télé parce qu'il s'appelle Islam

mercredi 16 avril 2008 | Le Parisien

Il était en lice pour participer au jeu « In ze boîte » de la chaîne Gulli. Mais il a été recalé à cause de son prénom, jugé trop religieux. Les parents d'Islam, 9 ans, ont décidé de porter plainte. Fadela Amara se dit scandalisée par cette affaire.
(...)
Une dame nous a dit : Il y a un problème, votre fils ne peut pas garder son prénom. S'appeler Islam, pour un garçon, c'est comme porter un voile pour une fille. Son collègue a ajouté qu'il représentait une religion qui n'est pas aimée par les Français.
Le point de vue libertarien est facile à établir. Il est crucial de distinguer entre l'aspect éthique et l'aspect juridique. Les plus grandes injustices se produisent quand on confond les deux, une éthique arbitraire s'imposant abusivement au nom de principes discutables appliqués sans discernement par l'Etat.

Premier point de vue : l'aspect éthique. Il s'agit bien dans le cas qui nous occupe d'une discrimination, et ce n'est pas forcément très intelligent ni très moral de la part de la chaîne Gulli (notons au passage le jugement idiot de type collectiviste "les Français n'aiment pas cette religion"). Mais l'aspect éthique est toujours subjectif. Dans certains pays musulmans, ce pourrait être les "Christian" ou les "David" qui seraient discriminés de la même façon sans que personne ne trouve à y redire.

Deuxième point de vue qui vient amender le premier : l'aspect juridique (selon le jusnaturalisme libertarien) : oui, mais la chaîne Gulli est maîtresse chez elle et choisit qui elle veut pour participer aux jeux qu'elle organise.

Tout le monde discrimine tout le temps : je vais chez tel commerçant plutôt que tel autre, je fréquente telles personnes plutôt que telles autres, etc. Le droit de propriété (de soi-même ou non), c'est d'abord le droit d'exclure. Interdire la discrimination, c'est porter atteinte à la propriété d'autrui.

Il y aurait exception si la chaîne s'était engagée à admettre des candidats sur des critères objectifs bien spécifiés au départ, et qu'elle n'ait pas respecté ce "contrat". Je doute que ce soit le cas.

Troisième point de vue : la chaîne n'a donc pas enfreint le principe de non agression. Fondée à exercer son légitime droit de propriété, elle a agi dans son droit (notons que s'il s'était agi d'une chaîne publique, on pourrait aboutir à des conclusions différentes, car la "propriété publique" est au mieux une notion vague, au pire une fiction masquant un vol, le "public" c'est à dire le peuple étant dans les faits complètement dépossédé au profit des fonctionnaires).

Toute intervention publique au nom de la loi ("la force injuste de la loi") pour "rectifier" la situation ou punir les protagonistes (Gulli) est donc illégitime et esclavagiste. Porter plainte est parfaitement déplacé (sauf si une agression ou la violation d'un contrat peuvent être prouvées). Il s'agit seulement de profiter de lois aberrantes pour exercer une vengeance privée ou monter en épingle et soumettre à l'opprobre générale une action qu'on désapprouve.

Cela ne veut pas dire pour autant que les gens blessés par la décision de Gulli soient sans recours. Ils peuvent toujours exprimer leur indignation à ce sujet et aller jusqu'à organiser un boycott de la chaîne (c'est-à-dire une discrimination en retour).

Voilà donc à quoi on aboutirait dans une société "normale", pas gangrenée par le paternalisme d'Etat et les idioties étatiques juspositivistes, qui instaurent la guerre civile dans la société (en inversant Clausewitz on pourrait dire que la politique est la continuation de la guerre par d'autres moyens).

Petit bémol cependant en faveur du juspositivisme : dans une société anarcho-capitaliste à la David Friedman, divers systèmes juridiques pourraient coexister, et les décisions varieraient selon le système auquel vous adhèreriez (de même qu'actuellement certaines actions constituent des délits dans un pays mais pas dans un autre). Cependant, le cas où vous et votre adversaire adhéreriez à des systèmes juridiques contradictoires pourrait se produire, et c'est là que les arguments jusnaturalistes (principe de non agression) retrouveraient à mon avis toute leur valeur, comme une base objective rationnelle, un minimum juridique exigible.

Moi, une intégriste du libertarisme ? Mais non, il s'agit juste d'une petite divagation juridique...

16.4.08

Enfants de la Sécu

"Enfants de la Sécu" ? Moi j'aurais dit "fils de Pétain", du nom du sinistre initiateur de la machine à paupériser et à décerveler qui fut officialisée en 1945. Bravo en tous cas à Michel de Poncins.

La solution finale pour la SS

Bernard Ollivier, un marcheur qui a parcouru le monde entier, vient de publier "La vie commence à 60 ans".

Il y écrit : "Il faudrait envoyer les gens marcher pour boucher le trou de la Sécurité sociale." (rapporté par le dernier numéro du Cri du Contribuable).

13.4.08

Un podcast indispensable sur la Sécu

Au cours de cet entretien du 13 avril 2007, Georges Lane vous dit tout sur la Sécurité sociale française.

Indispensable pour ceux qui ont fait le quizz et sont restés sur leur faim ou n'ont pas bien compris certaines réponses. Cliquer sur la flèche verte.

Un libertarien précurseur : Socrate

(Libre interprétation de l'auteure)

Dans le Gorgias (de Platon), Calliclès soutient contre Socrate la conception aristocratique du pouvoir et l'affirmation des instincts naturels, ce qu'on appellerait aujourd'hui le droit du plus fort. Selon lui (on pense en le lisant à Hobbes et à Nietzsche), il est moins honteux d'être un "fort" qui exerce sa puissance que d'être un faible qui la subit :
Car pour ceux qui ont eu la chance de naître fils de roi, ou que la nature a faits capables de conquérir un commandement, une tyrannie, une souveraineté, peut-il y avoir véritablement quelque chose de plus honteux et de plus funeste que la tempérance ? Tandis qu’il leur est loisible de jouir des biens de la vie sans que personne les en empêche, ils s’imposeraient eux-mêmes pour maîtres la loi, les propos, les censures de la foule ! Et comment ne seraient-ils pas malheureux du fait de cette prétendue beauté de la justice et de la tempérance, puisqu’ils ne pourraient rien donner de plus à leurs amis qu’à leurs ennemis, et cela, quand ils sont les maîtres de leur propre cité ? La vérité, que tu prétends chercher, Socrate, la voici : le luxe, l’incontinence et la liberté, quand ils sont soutenus par la force constituent la vertu et le bonheur ; le reste, toutes ces belles idées, ces conventions contraires à la nature, ne sont que niaiseries et néant.
A cela Socrate, en quelque sorte précurseur des droits de l'homme, réplique en invoquant (sans trop la préciser) une conception quasi libertarienne de la justice que lui souffle son δαίμων, la voix de sa conscience morale :
Je nie, Calliclès, que la chose la plus honteuse soit d’être souffleté injustement ou de se voir couper les membres ou la bourse [allusion aux "pickpockets" qui sévissaient déjà en ce temps-là], et je soutiens qu’il est plus honteux et plus mal de me frapper, de me mutiler injustement, moi et les miens, et que me voler, me réduire en esclavage, percer ma muraille, en un mot, commettre une injustice quelconque contre moi ou contre ce qui m’appartient est une chose plus mauvaise et plus laide pour celui qui commet l’injustice que pour moi qui en suis victime.
Il resterait encore à Socrate, comme à tous les Antiques, pour devenir un parfait libertarien, de se libérer de l'emprise holistique que la "Cité" pouvait avoir sur les esprits. Mais il y a déjà l'idée que la justice n'est pas quelque chose qui est édicté par un pouvoir. A y bien regarder, le positivisme juridique n'est pas autre chose que l'expression moderne de la loi du plus fort et de son arbitraire.

12.4.08

Lettre de Faraj Chemsi aux médias

Il s'agit d'une lettre du docteur Faraj Chemsi, qui a quitté la Sécu depuis quelques années et qui, excédé par les tracasseries que lui font subir les soviétiques, traîne l'URSSAF au pénal. Pour prendre contact avec lui : Faraj Chemsi.

___________________

Ayant demandé au préfet de Rouen de me recevoir pour l'informer de la non-application de lois françaises issues de directives européennes de 1992 qui permettent à tous les Français de s'adresser à l'organisme de leur choix en matière de protection sociale, j'ai été contacté par un inspecteur de la DRASS de Rouen.

Le 06/03/2008, après un entretien qui a duré 2h30, j'ai vraiment compris que le TASS (Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale) était juge et partie dans l'affaire qui m'oppose à l'URSSAF du Havre.

J'ai appris que les auxiliaires de justice sociale étaient rémunérés par la DRASS, que la direction des affaires sociales et le TASS cohabitaient et donc que ces deux institutions avaient les mêmes intérêts ! (voir photo ci-dessous)



Je vous prie de bien vouloir, au moment où les droits de l'Homme sont à l'honneur dans tous les médias, de bien vouloir, vous, forçat de l'investigation, vous pencher sur cette troublante constatation, sur cette grave injustice.

Je vous prie de bien vouloir ouvrir le débat sur les difficultés qu'il y a à appliquer dans notre pays des lois votées par le parlement. Les spécialistes en droit communautaire et de nombreux députés certifient la réalité de l'abrogation du monopole de la Sécu.

Je vous prie de bien vouloir vous pencher sur ce problème aux conséquences dramatiques, au moment où le pouvoir d'achat met en difficulté une majeure partie de nos concitoyens. (Par exemple un salarié en difficulté financière s'est vu renvoyé sur-le-champ par son patron quand il lui a appris qu'il voulait cotiser pour l'assurance maladie auprès d'un organisme privé nettement moins cher et à la couverture plus large).

Je me permets de vous signaler que les pouvoirs publics, encore aujourd'hui, agitent la fausse menace de peines de prison et d'amendes à l'encontre des Français qui veulent s'assurer librement. Sous quel régime vivons-nous en France ?

Vous comprendrez aisément que cette situation est non-conforme à l'exemple démocratique que prétend défendre notre pays.

Je peux vous assurer que je reçois quotidiennement des messages de soutien de Français, toutes catégories sociales confondues, qui appuient mon action, me demandent de ne ''pas lâcher''et partagent mon indignation.

En vous remerciant par avance de l'intérêt que vous porterez à la façon dont est appliquée en France la Convention européenne des Droits de l'Homme, à la façon dont les Français sont contraints d'accepter le maintien du système social actuel au mépris des lois nationales et des engagements communautaires de la France, je vous prie de bien vouloir agréer l'expression de mes salutations les plus sincères.

Dr Faraj CHEMSI

11.4.08

Réflexions en vrac

Rien de neuf ces temps-ci en Union soviétique française, si ce n'est qu'aujourd'hui est pire qu'hier, mais mieux que demain. Profitons donc d'aujourd'hui !

Je vous laisse avec quelques réflexions cueillies au fil de mes lectures, qui peuvent s'appliquer à la sinistre SS et à ses sbires.

"Un petit nombre d'hommes publics, soudés, partageant des intérêts communs et agissant sous le paravent d'une autorité centrale, ont un avantage immense sur une société sans cohésion ni objectif politique défini, qui ne peut être amenée à agir de façon unitaire que sous le choc d'une forte provocation." (H. Spencer, L'homme contre l'État)

"J'ai découvert que les hauts fonctionnaires ont leur propre programme qui n'est pas nécessairement celui du politique." (Margaret Thatcher)

"Des institutions injustes ne peuvent durer éternellement. Selon la logique pure de l'action, elles doivent soit croître et détruire la société, soit elles doivent être abolies lors d'une situation de crise." (Jörg Guido Hülsmann, Une théorie générale des cycles d'erreur)

8.4.08

Mission impossible : limiter la kervielisation de la Sécurité sociale !

C'est ce que prétend faire le sinistre qui "attend de la Sécurité sociale un effort de l'ordre de 5 milliards d'euros".

C'est-à-dire faire un trou positif dans le Trou négatif. Au lieu de faire 2 ou 3 Kerviel par an, n'en faire plus qu'un ou deux. Ce qui revient à une perte sèche d'un Jérôme par an (j'ai appelé mon agence Société Générale, mais ils ne sont pas au courant).

Quelle chance pour la SS, comme toute entreprise de démolition qui se respecte, elle n'est pas cotée en Bourse ! Ce serait bien la seule "entreprise" qui garantisse des pertes aux investisseurs...

5.4.08

Extension du domaine de l'esclavagisme

C'est sous les hourras de la droite et de la gauche que notre bon gouvernement socialiste de droite va mettre en place une nouvelle Pompe à Phynances. Le prétexte est cette fois la dépendance.

Inutile de leur dire qu'il existe déjà des assurances dépendance pour ceux qui en veulent : la solidarité forcée, c'est mieux. Et tout le monde est d'accord... pour faire payer les autres ! Pour rigoler, allez voir ce que monsieur tout-le-monde en pense, dans les commentaires de cet article : Protection sociale - Un nouveau risque couvert par la Sécu ?. "Ce n'est pas de l'état providence c'est du vrai social", dit un gros benêt victime du syndrome de Stockholm, comme des millions d'autres esclaves volontaires.

La solidarité : il n'y a pas de meilleur prétexte pour piquer dans la poche des autres. Le patriotisme, ça eut marché en son temps, mais aujourd'hui il suffit de prononcer le mot "solidarité" pour que tous les lobotomisés de la Franchouille démarrent au quart de tour.

Admirons aussi la logique prédatrice des syndicats gestionnaires vampires, avec les arguments collectivistes habituels bien connus des libertariens : il faudrait que tout le monde cotise, parce que "tout le monde peut être confronté un jour à la dépendance". Moi je propose que tout le monde soit obligé de cotiser aux Restos du cœur, car tout le monde peut être confronté un jour à la faim et à la pauvreté (surtout en France où l'Etat vole plus haut que tout).

Et on dit merci qui ? Merci, Xavier Bertrand ! En voilà un qui ira loin, tellement il est fort pour mettre tout le monde en dépendance !

4.4.08

Dessin libertarien 71

La Sécu : comment ça marche ?

3.4.08

Droite ou gauche, peste ou choléra, surtout ne choisissez pas !


La politique fonctionne sur un ensemble de non-dits. J'ai essayé ici de réunir les non-dits de gauche et de droite. Comparez et faites-vous une opinion.

gauche

droite

L'Etat a toujours raison, sauf quand il n'est pas aux mains de la gauche.

L'Etat a toujours raison, sauf quand il n'est pas aux mains de la droite.

L'Etat sait tout et peut tout, il est infiniment riche et puissant : il suffit ensuite de mener la "bonne" politique avec les "bons" politiciens.

S'il y a des pauvres, c'est toujours la faute de la société, qui est tenue de réparer cette "injustice".

S'il y a des riches, ils peuvent participer au pouvoir, à condition de reconnaître sa légitimité et de s’y soumettre.

Le vol est normal, dès lors qu'il est mené par l'Etat : il est "normal" de voler celui qui a plus pour donner à celui qui a moins, le simple fait que quelqu'un ait moins justifie le vol, car "avoir moins" est injuste. Voler un riche est donc "normal".

Le vol est normal, dès lors qu'il est mené par l'Etat : il est "normal" de voler tout le monde, car c’est la fonction du pouvoir. Seuls ceux qui crient le plus fort ont une chance d’être épargnés. Voler un politiquement faible est donc "normal".

Les bonnes intentions justifient tout, et la fin justifie les moyens (quels qu'ils soient) : voilà pourquoi le communisme est excusable, mais pas le nazisme. Voilà pourquoi tout ce qui n'est pas "de gauche" est méprisable.

Les bonnes intentions justifient tout, et la fin justifie les moyens (quels qu'ils soient) : voilà pourquoi la dictature est excusable, mais pas le libéralisme. Voilà pourquoi on peut s’arranger entre politiciens, même avec ceux qui ne sont pas "de droite".

Le politicien doit toujours accuser ses adversaires d’être des libéraux, cela suffit à jeter le doute sur leurs intentions. La peur et la diabolisation sont les meilleurs arguments possibles.

Le politicien doit toujours s’exonérer de l’accusation de libéralisme, quitte à pratiquer une politique plus à gauche que celle de la gauche. Il faut abuser de l’épithète "social" dans les discours.

On a raison de se révolter : pourquoi compter sur son seul mérite pour améliorer son sort quand on peut utiliser à peu de frais la violence légale ou extralégale ?

On n’a pas raison de se révolter : pourquoi contester l’ordre établi plutôt que s’immiscer dans le bon groupe de pression qui saura exploiter à son profit la violence légale ?

La réalité n'est pas une contrainte, il suffit qu'elle se plie à la politique. Ainsi l'homme ne vit pas dans un monde de rareté, mais d'abondance ; la gratuité est possible, il suffit de la décréter. Et si ce n'est pas possible, il suffit de mieux redistribuer et tout ira bien dans la société.

La réalité n'est pas une contrainte, il suffit qu'elle se plie à la politique. Ainsi on peut parler du prestige de la nation même si le citoyen crève de faim, des droits de l’homme même si on est une république bananière qui les bafoue. Il suffit de décréter avec volontarisme que tout va bien pour que tout aille bien.

L'individu n'est rien, la société est tout.

Pour disposer à notre guise du droit individuel, il suffit d'invoquer l'intérêt général.

1.4.08

Sécurité sociale : l'arme anti-fraude absolue ?

Une dépêche de l'AFP qui me laisse pantoise...
________

AFP - Paris, 31/03/2008, 20:02. Le ministère de l'Intérieur et la direction de la Sécurité sociale étudient la mise en place d'un nouveau dispositif destiné à empêcher de façon radicale toute fraude : le tatouage indélébile du numéro de SS pour tous les assujettis.

Si le projet était conduit à son terme, la carte vitale ne serait plus utile pour bénéficier des prestations de sécurité sociale. Il suffirait de présenter son numéro de SS, tatoué sur le poignet (en chiffres et codes barres) : une vérification réussie sur l'ordinateur central de la Caisse donnerait droit aux soins ou aux remboursements. Des lecteurs spéciaux seraient fournis aux centres de SS et aux pharmaciens.

La CNIL a approuvé le projet : "nous constatons que les personnes auront bien un accès protégé aux données qui les concernent, puisqu'elles garderont ce numéro constamment par-devers elles ; le vol d'identité deviendra impossible, ce qui est un progrès sensible" a affirmé sa porte-parole Marlène Schweinhund.

Pour les manchots ou amputés des mains, le tatouage serait proposé au choix sur une cheville ou sur l'épaule.

Le ministère de la Santé espère ainsi diminuer de 30% le déficit de la Sécurité sociale à l'horizon 2015. En prélude à la mise en place du dispositif, il pourrait lancer prochainement une vaste campagne publicitaire : "tatoué - remboursé", "le tatouage citoyen - c'est pour notre bien".

L'UMP s'est félicité du projet gouvernemental par la voix de son troisième sous-secrétaire, Jean-Paul Séraphin, qui a déclaré : "ce qui compte est qu'on ne traite pas l'assujetti social comme une marchandise en cours de livraison. Il ne sera d'ailleurs pas affranchi, il restera assujetti comme auparavant, mais le tatouage sera un signe de reconnaissance de portée universelle. Les Français seront fiers de montrer au reste du monde ce symbole de notre pacte républicain".

Les syndicats représentatifs et l'opposition ont aussitôt manifesté leur mécontentement : "il ne faudrait pas que cette mesure soit un prétexte à diminuer les remboursements et la solidarité sociale" a remarqué le président des Socialistes de gauche. "L'opération de tatouage doit absolument être prise en charge par une augmentation des cotisations patronales" a proposé le dirigeant du Syndicat National Unitaire des Salariés et Assimilés, Jean Kess-Dublé. L'extrême-gauche a exigé que cette mesure bénéficie aussi aux étrangers en situation irrégulière : "l'égalité républicaine exige que tout le monde soit tatoué, du président de la République à l'immigré clandestin, ou bien personne" a précisé Raymond Mercader, de la Ligue Collective pour l'Union Ouvrière Anticapitaliste. "Que voulez-vous, la justice sociale, on l'a dans la peau ou on ne l'a pas".

____________

Mon nom est 174517 ; nous avons été baptisés et aussi longtemps que nous vivrons nous porterons cette marque tatouée sur le bras gauche.

L'opération a été assez peu douloureuse et extrêmement rapide : on nous a fait mettre en rang par ordre alphabétique, puis on nous a fait défiler un par un devant un habile fonctionnaire muni d'une sorte de poinçon à aiguille courte. Il semble bien que ce soit là une véritable initiation : ce n'est qu'en "montrant le numéro" qu'on a droit au pain et à la soupe. (Primo Levi, Si c'est un homme)